• Evolution du support physique - Le retour du vinyle

     

     

     

    Afin de clôturer cette petite chronique du support physique,
    nous voici arrivé - à moins qu'une autre invention ne voit le jour - à la phase ultime de cette évolution.


    Rappelez-vous ces articles :  

    "Evolution du support physique - Du cylindre au disque 78 tours"

    "Le disque 78 tours"

    "Le disque vinyle"

    "Avec l'arrivée du vinyle, les premiers classements font leurs apparitions"

    "Apparition du CD"

    "Quel successeur pour le CD ?"

     

    Parmi les paradoxes qu'occasionne l'ère numérique (on parle déjà de la fin du CD !), on peut constater le retour en force du vinyle. Alors que le support physique était condamné à disparaître avec la dématérialisation de la musique, celle-ci n'en a pas pour autant cessé d'exister sous forme d'objet. La domination de la musique numérique a en effet provoqué un phénomène de retour à l'attachement pour l'objet. Parmi les supports existants, c'est le vinyle qui a su se démarquer, tant par sa qualité audio que par l'esthétique travaillées de ses pochettes grand format. En 2018, la vente du vinyle représentait presque 10% du marché global (digital inclus) et 23% des revenus physiques contre moins de 2% dix ans plus tôt. 

     

    Evolution du support physique - Le retour du vinyle

     

    Le digital n'a donc pas dévoré le physique. Les plates-formes de streaming deviennent ainsi un lieu de vente pour la musique physique, sous forme de vinyles, bien sûr, mais aussi d'autres formes de produits dérivés. Le Merchandising (vente d'objets liés à l'artiste et à son univers), bien que n'étant pas vraiment une nouveauté, est en pleine expansion.

      

    Evolution du support physique - Le retour du vinyle

    Evolution du support physique - Le retour du vinyle

    Evolution du support physique - Le retour du vinyle

     

    Les sites de "direct to fan" se multiplient et permettent aux artistes de vendre leur musique à leurs fans en dehors des plates-formes de distribution traditionnelles. Pour les artistes indépendants, c'est non seulement un moyen de vendre leurs disques à un prix qu'ils ont fixés, mais aussi de soutenir leur musique par le biais de produits dérivés. Cette décennie a su rendre son dynamisme au marché de la musique et amorcer un marché plus sain entre digital et musique. Avec l'essor de la croissance du streaming, elle a vu un retour de la croissance. Mais le modèle du streaming actuel n'est pas encore assez rémunérateur pour les artistes, d'où le succès grandissant des sites de "direct to fan".

     

     
    Ci-dessous, quelques exemples de sites "direct to fan" de crooners
    (Cliquez sur les images pour vous y rendre)

     

    Michael Bublé

    Evolution du support physique - Le retour du vinyle

     Harry Connick Jr.

    Evolution du support physique - Le retour du vinyle

     Serge Lama 

    Evolution du support physique - Le retour du vinyle

     Alain Souchon

    Evolution du support physique - Le retour du vinyle

     

    Comme vous le voyez, l'avenir des supports de musique enregistrées dépendra de l'auditeur car c'est à lui de faire son choix. Quelle part prendra chaque canal de diffusion dans les pratiques d'écoute ? Mais il est évident que pour une raison purement pratique, le streaming va continuer à s'imposer comme format majoritaire. Mais, il devrait y avoir une cohabitation, comme une simple commande sur Amazon permet de le constater aujourd'hui. Pour beaucoup de disques, le site vous livre la musique de quatre façons différentes : en streaming, en téléchargement, sur CD mais aussi sur vinyle. A l'avenir, il est probable que l'achat d'un CD, d'un vinyle, soit avant tout pour l'amateur un signe d'encouragement et de soutien par rapport à l'artiste.

     



     Ci-dessus, "Le grand retour du vynile" une émission de 2018


     

     

     

    « Vive le DISCO !Le lundi, c'est sourire ! »

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 31 Octobre 2021 à 13:44

    j'ai bien aimé il y a une dizaine d'année au réveillon j'avais mis des 78 tours comme dessous d'assiette je les ai toujours ils étaient un peu abîmés et je n'avais plus les pochettes papier ils étaient en tchèques récupérés chez ma grand-tante à son décès

    je vous qu'il y a une table faite avec mon idée LOL  super

     bon après midi

    bizzzz

    2
    Dimanche 31 Octobre 2021 à 14:13
    missfujii

    j'ai particulièrement apprécié cette série de chroniques. Un sujet qui m'a beaucoup plu.

    3
    Dimanche 31 Octobre 2021 à 14:47

    Oh nous avions beaucoup de vinyles puis nous  les avons donnés à notre fils ainé, de surcroît lui fan de Pat Bénatar, Kate Bush, il a trouvé son bonheur, plus les 45 tours et 33 tours de beaucoup d'interprètes rares, le son est tout autre avec les vinyles, amitiés, bon weekend

    4
    Dimanche 31 Octobre 2021 à 16:20
    Renée

    Mon frère était fan du vynile il en avait une sacré collection partie a la poubelle après son décès.....Dommage mais impossible a stocker vu que je n'habitait plus en Europe à l'époque. Bisous

    5
    Dimanche 31 Octobre 2021 à 20:05

    Moi et mon mari on aime bien écouter nos vinyles, on finit toujours par faire marche arrière pour beaucoup de choses, le moderne ça a du bon mais parfois on exagère un peu trop. Même la nourriture, on nous promettait qu'après l"an 2000 nous n'aurions plus que des petites gélules en guise de nourriture et bien c'était faux, la cuisine à le vent en poupe et quand je vois les plats que mes jeunes réalisent je me dis "ouf" car c'est quand même mieux que des gélules lol

    Bonne soirée. Biz. Aline

    6
    Dimanche 31 Octobre 2021 à 20:12

    Coucou Fred !  Je ne suis pas aussi sur que toi sur la disparition d'autres supports arriveront et nous surprendrons .

    Bises bonne soirée !

    7
    Jeudi 21 Avril 2022 à 10:51

    Ce n'est plus une chronique, c'est une saga !
    Passionnante et documentée.

    C'est très instructif d'autant que tu fait le corolaire entre le support en lui-même et l'impact commercial.

    En tant que boomer, j'ai évidemment eu ma période vinyle, puis CD (maintenant que j'y repense, ce furent de sacrés budgets !) et désormais, majoritairement, je me tourne vers les plateformes ou les "all access" (ou "direct to fan"). Mais souvent, comme je l'écrivais dans mon billet consacré au lancement du all access de Pascal Obispo, ce type de plateforme impose l'installation de l'appli sur smartphone. Donc pour moi c'est un niet franc et massif.

    Tu utilises le mot "paradoxe" et c'est rien de le dire car il y a un autre aspect, et pas des moindres, qui risque fort d'entraîner la disparition du vinyle à moyen terme : l'aspect écologique. Et économique.

    Produit pétrochimique par excellence, le vinyle est de facto réservé à une clientèle qui a les moyens de s'offrir ce support dont le prix est élevé.
    D'autant que les chaînes de fabrication sont désormais rares.
    A titre d'exemple, la sortie du dernier album d'Adèle a entraîné "l'assèchement" de la production, privant les autres artistes de ce support.
    Le vinyle revient, certes, mais n'est plus accessible au plus grand nombre.

    Il n'en reste pas moins que pour ce qui concerne le support physique, je pense qu'il a encore de beaux jours, sous une autre forme probablement car les aficionados, quelque soit le genre, y sont attachés. Il y a ce petit frisson qu'on ressent en ôtant l'emballage, en découvrant l'artwork et le livret. Sans parler de la qualité sonore car, malgré son évolution, le MP3 est si compressé qu'il ne répond pas à l'exigence d'écoute.
    D'autres formats sont plus élaborés, mais réservés au P2P mais pas compatibles avec le Net.

    La consommatrice que je suis est plus streaming pour le "tout venant".

    Je peux ainsi écouter mes titres favoris sans débourser 20 à 35 € pour un ou deux morceaux.

    Par contre, quand j'estime qu'un album est bon, je l'achète mais jamais, ô grand jamais, sur la plateforme américaine que tu mentionnes (d'autant que ce n'est pas la mieux disante quant à ce qu'elle reverse aux artistes).
    Je l'achète soit sur une plateforme française, soit chez le label et, quand c'est possible, directement auprès des artistes.

    Pour le cas où ça t'intéresserait, il y a un an j'ai interviewé un artiste, Elian Kantor, quant à la démarche artistique qui mène de la toile à la pochette de disque. Je te rassure : il n'y a pas de musique ! he

    Pfiou ! je me suis encore lâchée !
    Mais le sujet est si intéressant !

    Bisous mon cher Fred

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    8
    Lundi 14 Novembre 2022 à 21:27

    Un bel article !!! oui du 45 tour au 33 tour de toute les gammes le bon vieux temps.

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