Proclamée en 2011 par les États membres de l'UNESCO et adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies en 2012 en tant que Journée internationale, le 13 février est devenue la Journée mondiale de la radio (JMR).

A cette occasion, je vais vous conter son histoire...

Sans doute, ne le lirez-vous que demain ?
Trop occupé à fêter la Saint Valentin... et c'est normal ! 
J'espère simplement qu'il vous intéressera ?

L'invention de la radio est le résultat d'un travail collectif et à diverses époques, de la découverte des ondes électromagnétiques, de l'invention de la télégraphie sans fil,  et aboutit aux premiers matériels utilisables pour communiquer par ondes radios. Bien qu'ils soient légions, je ne donnerai qu'un seul nom, le physicien italien Guglielmo Marconi (1874-1937) qui est considéré comme le père de la transmission sans fil ou T.S.F. (Télégraphie Sans Fil).

Guglielmo Marconi

 L'évolution est alors rapide, la vulgarisation avance à grands pas, mais les postes ressemblent encore à des instruments scientifiques avec de très nombreux boutons et manettes en laiton ou en nickel. De plus, il faut leur adjoindre des piles, des accus, des bobines d'accord, une très longue antenne, une prise de terre, des écouteurs ou un haut parleur. Tous ces accessoires nécessitent beaucoup de fils pour être raccordés. L'appareil, compte tenu de son aspect, ne peut encore trôner dans le salon ou la salle à manger. De plus, les émetteurs sont de faible puissance et les récepteurs peu sensibles. Il y a beaucoup de sifflements et de crachotements. Jusqu'en 1925, les lampes sont situées à l'extérieur sur des boîtes rectangulaires en bois ou en ébonite noire. Après 1925 ou 1926, les lampes sont placées à l'intérieur du poste qui devient peu à peu plus élégant.

Poste à 4 lampes extérieures

''La rose des vents''

Si les années folles ont vu la naissance des premières stations de radiodiffusion, très vite ce nouveau média va prendre une place considérable dans la société et dans les foyers. Le nombre de stations de radio ne cesse de croître, le public est présent, nombreux et fidèle. Il plébiscite la musique qui n'adoucit que les moeurs des auditeurs, la lutte des radios pour l'audience est âpre et sans pitié. A partir du début des années 1930, ce que l'on nomme encore T.S.F. a bien entendu sa place sur le buffet du salon où il trônera majestueusement, signe extérieur de prospérité, jusqu'au début des années 60, chassé par la télévision et le transistor. La musique peut donc s’écouter facilement et de grands artistes vont profiter du phénomène. car l'offre de programme se diversifie : retransmissions sportives, feuilletons, musique classique mais également retransmissions de concerts de jazz... et c'est la découverte pour un plus grand nombre, des crooners.

 Les fabricants du monde entier vont s'attacher à améliorer constamment la technique mais aussi le design pour en faire de véritable objet d'art
dans les années 1950.

Par la suite, avec le transistor et la modulation de fréquence (FM), le succès de la radio devient planétaire. Mais en Europe déjà au cours des années 60, et certainement dans les années 70, des radios associatives à la fois subversives et commerciales émettent depuis les eaux internationales, échappant plus ou moins bien aux réglementations en vigueur. Cela afin de revendiquer la liberté d'expression et mettre fin aux monopoles d'Etats, la "radio pirate" est née. Personnellement j'écoutais beaucoup lorsque j'étais en vacances sur la Côte en Belgique, Radio Veronica et Radio Mi Amigo qui émettaient depuis un bateau-phare en Mer du Nord. Il y avait aussi Radio Norrdzee International. Beaucoup de musique et peu de bla-bla ! Face à la concurrence de ces radios périphériques, la radio d'Etat fait elle aussi beaucoup de progrès pour se moderniser et conserver ses parts de marchés. En 1981, une nouvelle loi mettra fin au monopole d'Etat. La libertés des ondes est acquise.

Radio Mi Amigo

Radio Caroline

Dès les années 1920, apparaissent dans les voitures nord-américaines, des récepteurs radios à lampes nécessitant un double alimentation (la batterie du véhicule pour le chauffage des tubes et une seconde batterie pour la haute tension des lampes). En Europe, le premier récepteur pouvant être raccordée sur une batterie d'automobile est mise ne vente dès 1932 : le Blaubunkt dans les voitures allemandes. Mais jusque dans les années 50, le matériel est important (câbles, circuits d'alimentation, d'amplification), tout cela dans un environnement hostile (vibrations, chocs, humidités). Les pannes sont nombreuses et la consommation de courant était très importante. Il ne fallait pas oublié d'éteindre le poste à l'arrêt si l'on voulait repartir avec la voiture ! En 1955, Philips réussit a tout intégré dans le même boitier. C'est encore Philips qui est l'inventeur de la cassette audio et qui va lancer l'autoradio avec lecteur de cassettes intégré au milieu des années 60.

Connus du public au début des années 80, les CD se retrouvent quelques années plus tard dans les autoradios haut de gamme. Dans les années 2000, les autoradios sont pourvus de Clé USB. Aujourd'hui, la radio est toujours aussi populaire et la dernière invention en date est le DAB+ (Digital Audio Broadcasting) qui est le successeur numérique de la FM. Le '+' signifie la norme mondiale utilisé pour le DAB. La diffusion de la DAB se fait par les airs, sous forme d'ondes hertzienne. Mais, contrairement à la FM, le signal émis est numérique et compressé.

En juin 2014 , le DAB+ est officiellement lancé à Paris, Marseille et Nice. À partir de 2018, il est déployé plus largement en France pour progressivement couvrir tous les principaux bassins de vie français (ceux de plus de 175 000 habitants) d'ici fin 2021. En Belgique, vu que tout est plus compliqué avec un pouvoir central composé de différentes entités fédérées et de trois communautés linguistiques, les décisions sont bien plus difficiles à prendre malgré notre fameux compromis "à la Belge" et donc le lancement officiel de la DAB+ ne fut officiellement lancé que le 4 novembre 2019, et encore... en Belgique francophone ! Heureusement, on peut sans soucis écouter ces radios via l'Internet.