• Le bourdon

     

     

    Hausse des températures :
    le bourdon se sent de moins en moins chez lui en Europe.

     

    Le moineau domestique

     

    Le bourdon est un pollinisateur essentiel menacé en Europe.
    Une nouvelle étude 100% belge, des universités de Bruxelles (ULB, VUB), Mons (UMons) et Louvain (UCLouvain, KU Leuven)
    parue ce mercredi dans la revue Nature démontre que cet insecte décline depuis 1900 dans la majeure partie de l’Europe,
    mais aussi qu’il continuera à décliner, perdant une part considérable de son territoire naturel.

     

    46 espèces de bourdons examinées

     

     

    Les auteurs ont utilisé une méthode de "machine learning", proche de l’intelligence artificielle, pour calculer la probabilité d’observer 46 espèces de bourdons différentes, en fonction des conditions environnementales locales. Ils ont fait tourner dans leur modèle plus de 400.000 données d’occurrence de bourdons, datées et référencées géographiquement.

     

    Les résultats montrent que sous le 55e parallèle nord, les dernières décennies, la richesse des espèces de bourdons a diminué.
    En Europe centrale, le continent a perdu en adéquation écologique pour cette population animale. La Belgique, l'Allemagne, le Nord de la France et les Pays-Bas figurent parmi les pays immédiatement impactés par ce déclin. Les auteurs montrent également que cela ne va pas s’arranger dans le futur, loin de là.

    "Nos analyses mettent en avant plusieurs résultats", explique Simon Dellicour, l’un des auteurs, chercheur qualifié FNRS
    à l’ULB et professeur invité à la KU Leuven. "Le premier, c’est qu’on confirme qu’il y a bien eu un déclin des populations 
    de bourdons au cours du siècle passé en Europe. Le deuxième, c’est qu’on montre que dans les décennies à venir, les habitats, la distribution de ces espèces va continuer à se rétracter. Et finalement, on montre aussi que les critères d’évaluation du risque d’extinction des espèces ne reflètent pas du tout les tendances démographiques qu’on a pu projeter pour les espèces de bourdons."

     

     75% des espèces de bourdons qui ne sont actuellement pas classées comme menacées pourraient d’ici 50 ans perdre au minimum 30% de leur territoire en Europe. 

    Plusieurs espèces qui sont actuellement pourtant classées "préoccupation mineure" devraient donc diminuer leur étendue spatiale. Tous les scénarios de changement global pris en compte par l’étude le démontrent : leur niche écologique va bouger. Vers où migreront-ils ? La Scandinavie apparaît comme un refuge propice, avance l’étude, qui précise que cela dépendra de la capacité de ces bourdons à coloniser et à se maintenir là-bas, sans vivre de stress particulier.

     

     

     

    Les causes environnementales

     

    À quoi attribuer cette diminution de la présence des bourdons ? Plusieurs facteurs environnementaux peuvent être incriminés, explique le chercheur Simon Dellicour (ULB – KU Leuven) : "Par exemple, l’augmentation des températures sur l’ensemble du continent européen ou encore la proportion des zones européennes qui sont allouées à des zones agricoles c’est-à-dire pâturages ou cultures. Les zones agricoles sont moins propices à la diversité de ces espèces-là. Les bourdons sont des espèces d’abeilles qui sont plutôt adaptées au froid, donc assez logiquement, une augmentation globale des températures peut impacter les aires de distribution de ces espèces."

     

    Une perte de biodiversité

     

     

    Cette étude vient conforter une recherche menée par une équipe canadienne et publiée en 2020 dans la revue Science :
    les chercheurs avaient pris en compte 66 espèces de bourdons en Europe et en Amérique du Nord, sur la période entre 1901 et 1974, puis 2000-2014. Ils avaient constaté que dans la période plus récente, la probabilité de voir un lieu occupé par les bourdons était plus faible de 17% en Europe.

     

    La fréquence croissante des températures plus élevées prédit le risque d’extinction locale des espèces, les chances de coloniser une nouvelle zone et l’évolution de la richesse en espèces.

     

    Les chercheurs canadiens concluaient déjà que ce mécanisme pouvait contribuer à la perte de biodiversité de manière générale.

    "Malheureusement, les solutions sont connues", résume Simon Dellicour (ULB – KU Leuven) : "Il faut continuer les politiques d’atténuation de l’impact du changement climatique ainsi que de l’activité humaine sur la destruction de l’habitat de ces pollinisateurs.

     

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    Le moineau domestique

     

     

     

     

     

     @maryse31
    « Un joli visage10/03/24 - Stop ou Encore ? »

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  • Commentaires

    1
    Samedi 9 Mars à 07:41
    CathyRose

    Il est évident que le réchauffement climatique est mauvais pour la faune, en tous cas pour une partie. 
    Après j'ai lu que beaucoup d'espèces ont une grande faculté d'adaptation ...
    Bon week-end
    Cathy

    2
    Samedi 9 Mars à 09:09

    On assiste c'est vrai a des changements importants dans la nature et les polinisateurs sont touchés à l'instar des abeilles qui payent actuellement un lourd tribut aux turbulences climatiques

    Bon samedi

    3
    Samedi 9 Mars à 11:20

    Bonjour Fred E

    4
    Samedi 9 Mars à 15:35
    Renée

    Ce réchauffement fait des dégâts sur la faune et hélas pas que chez nous!  Bisous bon weekend

    5
    Samedi 9 Mars à 18:32

    bonjour 

     j' en ai vu un  l' autre jour devant ma fenêtre 

     il venait  nous annoncer    mars  

    je les aime bien les boudons qui sont trés beaux 

     kénavo fred 

     

    6
    Mercredi 13 Mars à 14:34

    Merci pour cet article que je partage sur une de mes pages, sur FB.

    Bon après midi, amitié. Roselyne

    https://www.facebook.com/groups/226272527429236

     

    7
    Mercredi 13 Mars à 15:38

    C'est triste, les insectes pollinisateurs sont en grand danger à cause des activités humaines et le réchauffement climatique, tu as fait un article bien complet, je le lirais à tête reposée, merci Fred, de penser à eux, bonne journée, bises

    8
    Mercredi 24 Avril à 12:57

    Mais à part ça, madame la marquise,
    Tout va très bien, tout va très bien !

    Je suppose que tu as entendu parler des manifestations des agriculteurs en France ?

    Hé bien ils ont été entendus puisque les autorisations quant à l'utilisation de certains pesticides et autres "truicides" sont prolongées.
    Mais les pouvoirs publics ne sont pas les seuls responsables.

    Nous avons pris des habitudes d'enfants gâtés en préférant mettre la tête dans le sable. Pourtant, je me rappelle qu'au lycée, en sciences naturelles, nos profs nous parlaient déjà de la biosphère et des impacts de l'action humaine sur celle-ci.
    C'était il y a 50 ans et... hé ben rien

    Ton article m'a fichu le bourdon...

    Bisous

     

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