Judy Garland

(1922 - 1969)

Judy GARLAND est née Frances Ethel GUMM à Grand Rapids (Kansas), le 10 juin 1922. Elle sait à peine marcher qu'elle se hisse déjà sur une scène. Avec ses deux soeurs, elle forme le trio GUMM. Sous la direction artistique de leur mère. Jamais de répit, toujours sur la brèche.

Lorsque ses soeurs se marient, Judy continue à se produire seule. Un jour, alors qu'elle se produit sur les bords du lac Tahoe, elle est remarquée par Lee BROWN, un agent de la Metro Goldwyn Mayer. Le brave homme en est si ému qu'il la présente à son patron, le redoutable mais perspicace Louis B. MAYER qui, pour la seule et unique fois de sa carrière, l'engagera sans même lui faire tourner un bout d'essai. Judy a alors 13 ans. 1936 voit sa première apparition à l'écran aux côté d'une autre jeune débutante : Deanna DURBIN, qui aura la sagesse de se retirer à temps du show-business et de renoncer à ses pompes et à ses fastes. En 1937, Judy connaît son premier succès avec Broadway Melody of 1938 (1937) et fait la connaissance de Mickey ROONEY, avec lequel elle tournera neuf films. En 1939, elle atteint un sommet avec Le Magicien d Oz (1939), une comédie musiclae entrée depuis dans les classiques du cinéma. Mais, en même temps que cet étourdissant succès, s'installe aussi l'angoisse : celle de déplaire, de grossir, de soutenir sans faillir un rythme de vie effréné. Et c'est le cycle pervers des coupe-faim, des euphorisants, des tranquillisants et des somnifères. Dans Little Nellie Kelly (1940), elle donne son premier baiser de femme et, en 1942, voit pour la première fois son nom en hautb de l'affiche avec For me and my gal (1942), Gene KELLY n'étant encore qu'un débutant.

Un premier mariage avec le chef d'orchestre David ROSE dura peu de temps (1941 - 1944). Sans doute aurait-elle été plus heureuse avec son deuxième mari, Vincente MINNELLI (1945 - 1951), si elle avait consenti à mener une vie plus normale. Mais il n'en fut rien. Du moins conservera-t-elle de lui une fille, Liza MINNELLI, et quelques-uns de ses meilleurs films, dont Meet me in St. Louis (1944). Au lendemain de son deuxième divorce, elle reste trois ans sans tourner. Ses caprices, ses retards inexplicables, ses rendez-vous manqués, ses pertes de mémoire lassent autant les producteurs que ses maris. Elle perd son rôle dans "Annie du Far West" au profit de Betty HUTTON, ne parvient pas à terminer Mariage royal (1951) et, de guerre lasse, la MGM met fin à son contrat.

En 1953, avec son mari Sid LUFT, père de ses deux autres enfants, elle crèe sa propre société de production et tourne Une étoile est née (1954). A nouveau le succès est au rendez-vous. On parle même d'Oscar. Mais, déjà, Judy n'est plus vraiment une étoile. Plutôt une "has been", comme on appelle cruellement, à Hollywood, ceux qui sont sur la pente de l'oubli. Quelques flammes encore, comme ses triomphes au Carnegie Hall de New York, en 1961, et au Palladium de Londres, en 1963. Le public l'adore, c'est certain, mais elle a une crainte panique de perdre sa voix.

Le 4 janvier 1969, elle épouse son cinquième mari Mickey DEANS, le patron d'une boîte de nuit new-yorkaise. "Je suis enfin heureuse", dit-elle. Mais aurait-il mieux résister à l'usure du temps et à ses caprices que ses prédécesseurs ? Six mois plus tard, le 22 juin à Chelsea (Londres), il la découvre morte, dans son lit, victime d'une trop forte dose de somnifère. Elle n'avait que 47 ans mais en paraissait quinze de plus. Une étoile venait de s'éteindre. Il avait suffi de souffler dessus.

Elle est inhumée à Hartsdale (USA) cimetière Ferncliff and Mausole.

L'histoire de Judy GARLAND est de celles que l'on écoute avec incrédulité. Dans nul autre destin, la trajectoire, qui mène du zénith au crépuscule, ne fut à la fois plus brillante et plus dramatique, et le passage de la lumière à l'ombre plus contrastée.

Mes 3 films préférés

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Coup de chapeau