Charleroi commémorait ce mois de septembre sa libération. En effet, le 4 septembre 1944, des combats de rue ont encore lieu dans Charleroi quand les troupes américaines du général Bradley font leur entrée dans la ville. Les soldats sont acclamés par les Carolos.
La cité a été occupée pendant quatre ans.
Aujourd'hui, en plein cœur de Marcinelle, un lieu discret porte encore les marques d’un passé tragique : le Site du Tir, réquisitionné pendant les deux guerres mondiales et tristement connu pour avoir été le théâtre de l’exécution d’une cinquantaine de résistants.
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A l'origine, le Tir de Marcinelle fut érigé en 1875 aux portes de Charleroi. Il était destiné aux militaires de la Caserne Trésignies pour leurs exercices de tir, ne pouvant s’entrainer dans leur caserne du centre-ville. Le site est également utilisé par les policiers et gendarmes de Charleroi et de Marcinelle. Réquisitionné par les Allemands pendant la Grande Guerre, le site devient propriété de la Défense Nationale en 1921. A nouveau réquisitionné durant la Seconde Guerre mondiale, le stand de tir devient un lieu d’exécution d’une cinquantaine de personnes, essentiellement des résistants. Le major Servais, le commandant Massart et le lieutenant Evrard notamment y perdirent la vie. Ces exécutions s’inscrivent dans une politique de terreur menée par les forces d’occupation allemandes pour écraser les mouvements de résistance. Ces officiers étant probablement impliqués dans des actions de sabotage, de renseignement ou de soutien aux Alliés.
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A présent, ce site historique a été réhabilité pour préserver la mémoire : fresques et graffitis réalisés par des jeunes, panneaux explicatifs, stèle commémorative, vestiges poignants du cachot et du poteau d’exécution. Un parcours émouvant, pensé comme un lieu pédagogique à ciel ouvert.
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